Énergie électrique
Le Burkina Faso se caractérise par un taux d’électrification très faible au regard des indicateurs affichés par l’annuaire statistique 2015 du Ministère des Mines, de l’Énergie et des Carrières. En effet, il ressort en substance, un taux d’électrification urbain de 59,9% contre un taux d’électrification rural de 3,1%. Quant au taux d’électrification national, il se situe à 18,8%. Au niveau régional, bien que les indicateurs ci-dessus cités ne soient pas désagrégés, il convient néanmoins de souligner que les actions majeures en matière d’électrification de la région de l’Est sont assurées par la SONABEL et le Fonds Burkinabé pour l’Électrification. En ce qui concerne en premier lieu la SONABEL, il convient de noter qu’elle ne couvre présentement que onze (11) communes soit 40,7% des communes de la région. Les collectivités territoriales couvertes sont : Bilanga ; Bogandé ; Diabo ; Diapaga ; Diapangou ; Fada N’Gourma ; Gayéri ; Kompienga ; Manni ; Pama et Tibga. Par ailleurs, l’analyse de l’évolution du nombre d’abonnés de 2006 à 2015 montre une hausse de 113% ; c’est donc dire que la demande est passée du quitte au double en une décennie. Pour ce qui est en second lieu, du Fonds Burkinabé pour l’Électrification, ses réalisations ont été enregistrées dans vingt-deux (22) sur les 842 villages que compte la région. En 2015, les localités desservies par le FDE comptaient 2027 abonnés.
Localités desservies par le réseau SONABEL et le FDE dans la région de l’Est
Source : MEMC, Annuaire statistique 2015 du Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, Février 2017
Mines et carrières Le sous-sol de la région de l’Est semble regorger de potentialités minières ; en effet, on dénombre en 2018 : (i) une mine industrielle (Boungou SA) : en instance de démarrage de sa production et située dans la commune de Partiaga ; (ii) 58 sites artisanaux ; (iii) 6 permis d’exploitation semi-mécanisés et (iv) 52 autorisations d’exploitation artisanale de l’or délivrées. En termes de retombées financières, c’est une enveloppe de 17 861 300 000 FCFA qui a été transférées aux collectivités territoriales de la région au titre des recettes minières. Outre les ressources minières, la région de l’Est dispose également de potentialités certaines au niveau des mines. |
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Le secteur secondaire reste très faiblement développé dans la région de l’Est, notamment en ce qui concerne l’industrie. Sa contribution à l’économie locale reste marginale en termes de création d’emplois et de contribution à la mobilisation des ressources locales des collectivités. L'activité industrielle est soutenue dans la région par quelques unités de petites et moyennes tailles, exerçant surtout dans l’agro-alimentaire (laiterie de Fada, mini laiteries, boulangeries, unité de transformation de miel). Ces unités sont renforcées par les usines d’égrainages de coton de la Société Cotonnière du Gourma (SOCOMA), filiale du groupe DAGRIS dans les provinces du Gourma, de la Tapoa et de la Kompienga dont les implantations ont été amorcées depuis 2004 suite à l’adjudication de la zone Est du Burkina Faso. La région compte également une petite unité de production d’eau naturelle de boisson en sachet « Biala ». A l’ensemble de ces unités s’ajoutent les différentes unités de production d’énergies électriques et d’eau de la SONABEL et de l’ONEA. A l’opposé de l’industrie, l’artisanat connaît un meilleur essor dans la région. Les principaux types d’artisanat y sont présents : alimentaire, textile, ouvrage des métaux, artisanat d’art, bois... Toutefois, le plus répandu reste l’artisanat utilitaire fabriqué à partir des ressources naturelles locales : nattes tissées, chaises, poterie, forge, pagnes traditionnels, produits en cuir etc.
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L’activité commerciale s’est renforcée dans la région de l’Est ces dernières années du fait de la réalisation d’importantes infrastructures marchandes, en l’occurrence le marché à bétail de Fada N’Gourma qui a une envergure sous régionale. Le commerce est surtout pratiqué comme activité secondaire dans la région, et beaucoup plus dynamique en période morte. Les acteurs de l’activité commerciale regroupent différentes catégories socio-professionnelles, aussi bien les hommes que les femmes, les jeunes, les adultes et même les plus âgés. Toutefois, le commerce reste encore largement une activité masculine et le fait des adultes, notamment en ce qui concerne les activités qui nécessitent un niveau d’investissement assez important. Les femmes et les jeunes sont surtout spécialisés dans le petit commerce avec des niveaux d’investissement faibles et peu de tracasseries au démarrage.
On distingue le commerce intra régional qui s’effectue à l’intérieur de la région entre les populations des différentes collectivités, au sein d’une même collectivité et souvent même à l’échelle des ménages. Il est très dynamique mais génère très peu de revenu. Il concerne le plus grand nombre d’acteurs. Le commerce extra régional regroupe les échanges avec différentes régions et ceux s’effectuant à l’extérieur du pays, notamment avec les pays limitrophes (Niger, Benin, Togo) et le Ghana et le Nigéria. Il est moins dynamique mais plus rémunérateur.
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La région de l’Est de part ses énormes potentialités en ressources en eau est un espace par excellence de pêche. L’activité y est organisée autour des principaux cours d’eau, lacs et barrages notamment, la Tapoa et la Sirba qui fait partie de la deuxième zone à vocation du pays avec la Kompienga.Dans cet espace, la pêche est une activité occasionnelle ou semi-professionnelle, complémentaire à l'agriculture, à l'élevage et au commerce. L’essentiel des acteurs de la filière est organisé en groupements, soit autour des activités de pêche ou de transformation. Au total, 43 groupements repartis dans trois provinces ont été recensés par les services de la DRAHRH en charge de la pêche dans la région. Sur les 43 groupements, 22 sont organisés autour de la pêche, 18 autour de la transformation et 3 n’ont pas été identifiés. L’ensemble des groupements mobilise 1 196 membres, majoritairement installés dans la province de la Kompienga. Barrage de Kompienga
Répartition des groupements de la filière pêche dans la région de l’Est
Source : DRAHRH de l’Est, 2008 La production poissonnière de la région et les captures qui s’y pratiquent restent mal connues à cause des difficultés de suivi des sites de pêche disséminés sur l’étendue de l’espace et du manque de pesées sur certains sites. Les statistiques sur les captures suivies enregistrent une production d’environ 1 325 tonnes en 2006 et 1 745 tonnes en 2007 dans toute la région de l’Est. La province de la Kompienga avec son barrage du même nom concentre un peu moins de 50% de la production régionale. Production de poisson par province dans la région de l’Est en 2005 et 2006
Source : DRAHRH de l’Est, 2007 |
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Source: Conseil régional de l'Est Elevage La région de l’Est bénéficie de conditions naturelles favorables, marquées par une relative abondance en ressources en eau et végétales, propices au développement des activités de production, en l’occurrence cellles de l’élevage. Les caractéristiques essentielles de l’élevage de la région, à l’image du pays, restent marquées par les systèmes extensifs de production et une relative faible productivité au niveau de toutes les espèces. C’est une activité de plus en plus intégrée à l’agriculture par un apport en traction animale et en fumure organique.
Effectifs du cheptel Les estimations du cheptel de la région de l’Est réalisées à partir des résultats de l’Enquête Nationale des Effectifs du Cheptel (ENEC 2) de 2004, donnent en 2008 pour les principales espèces : bovins (917 745 têtes), ovins (795 532 têtes), caprins (1 231 399 têtes), porcins (115 127 têtes), poules (2 123 225 têtes) et pintades (372 360 têtes). A l’échelle des provinces, la Gnagna présente les effectifs les plus importants de l’ensemble de la région pour l’essentiel des espèces : bovins (51,14%), ovins (38,60%), caprins (47,17%), poules (41,26%). La province du Gourma se distingue au niveau des pintades en concentrant environ 51% des effectifs de pintades. La province de la Tapoa quant à elle compte les plus importants effectifs de porcins qui, du reste, sont peu élevés dans la région.
A l’échelle du pays, la région de l’Est, bien qu’étant une zone d’élevage par excellence, est peu représentée au niveau national avec un poids compris entre 5% et 12% environ, selon les espèces. Les bovins constituent les espèces les plus représentées au niveau national avec un poids de 11, 37%. Les porcins par contre, sont les moins représentés avec seulement 5,53%.
Pour avoir plus de détail, veuillez télécharger le document ⇒ Ressources animales de la région de l'EST |
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La région de l’Est regorge d’énormes potentialités touristiques et culturelles reparties sur toute l’étendue du territoire de la région.
Nombre de sites culturels et touristiques par province de la région de l’Est
Cette richesse culturelle et touristique se caractérise par :
la vitalité culturelle de la région de l’Est
liée notamment aux sites historiques, aux fêtes coutumières et au patrimoine culturel immatériel ;
la richesse de la faune
les réserves de faunes et les parcs nationaux couvrent plus de 30% de la superficie de la région et abritent 70% de la faune du Burkina Faso ;
les paysages naturels irrésistibles